1- Ballades autour de Huaraz
Huaraz: le « Chamonix » du pérou, les sommets de la Cordillera Blanca sont à portée de sac-à-dos (et pas… de vélo… !!).
D’abord, petite excursion sur le site pré-inca de Chavin, (daté d’il y a 3000 ans), une culture à l’origine de toutes les civilisations suivantes, y compris des incas, adepte des décoctions hallucinogène à base de suc de cactus San Pedro.
Perso, on n’a pas goûté…
Un autre jour, on se fait la descente en vélo du col Portachuelo de Langanuco (4800m), au pied d’un géant, le Huascaran (6768m), plus haut sommet du Pérou. Les vélos de voyage sont un peu raides pour cette descente, des VTT auraient été bien pratiques…
Dans la descente, rencontre d’une artiste in-ter-na-tionale, en plein tournage d’un vidéo clip : Janet ! Elle nous invite à poser et à danser avec elle pour son clip, avec vélos et montagnes en arrière plan !!

qui veut se taper un cuy cru ( cuy : cochon d’inde, photo à montrer à vos enfants s’ils vous bassinent pour avoir un cochon d’inde)
Après le départ d’Olivier, Nicolas me rejoint pour profiter un peu de ces magnifiques cordillères.
2- Trek autour de la cordillère de Huayhuash
Huayhuash, en Quechua (la langue inca, pas la marque de vêtements de montagne…), cela veut dire « viscache », un animal, sorte de croisement entre un lapin et un écureuil, qui vit dans les rochers en altitude.
C’est en mode confort, avec une agence, que nous partons marcher 9 jours autour de cette cordillère de Huayhuash. Peu de touristes en ce début de saison. Une bonne surprise, ce sont des mules et des ânes qui porterons le matériel. Après les différents problèmes avec les porteurs au Népal, nous en avons rêvé avec Cathy au Népal,: « les mules, au moins, on peut les fouetter ». Elles doivent le sentir, car elles seront toujours très rapides et arriveront bien avant nous à chaque étape.

pas de porteur mais des mules ! ma grande, t’as intérêt a filer droit, sinon, je m’occupe de ton cas
Le truc un peu énervant, c’est le racket pseudo-légal des randonneurs par les communautés locales. Le directeur nous avait prévenu avant le trek: « Autour de Huayhuash, il n’y a pas d’entrée de parc national à payer comme dans la Cordillère Blanche, mais chaque communauté demande un petit quelque chose. Cela permet, à l’opposé de la Cordillère Blanche où rien n’est fait pour améliorer les routes, que les communautés aménagent et entretiennent elles-mêmes les sentier et les aires de « bivouac ». Mouais… loin de ce discours digne de celui d’un top model d’un office de tourisme, sur place on constate des sentiers boueux peu amménagés, des aires de campement parfois dégueulasses (les premiers fautifs, j’en conviens, sont certains touristes n’emportent pas les emballages: que c’est lourd un emballage, comparé à la nourriture qu’il y avait dedans !). Chaque fois que nous entrons dans le territoire d’un communauté locale, il faut acheter un « boleto touristico » dont les prix prennent 30% chaque année, alors que les guides nous affirment que rien n’est fait depuis 4 ans. Parfois, nous ne faisons que traverser une communauté sans y camper, et là, racket toujours. L’argument: payer pour la vue ! Ils prennent vraiment Pachamama (la déesse-terre inca) pour une prostituée, ces communautés sans respect; même à Amsterdam, regarder c’est gratuit. Bien sur, nous négocions ferme (voir ne payons pas) avec ces proxénètes profanes, pour éviter les augmentations de prix faramineuses, et leur apprendre un peu que dans le tourisme: les personnes paient quand il y a un service.
Je ne suis pas contre donner quelques chose pour faire vivre un peu les communautés, mais cet argent ne leur profite pas, et est disporportionné (jusqu’à 60 000 euros par an par communauté, somme énorme pour le Perou). Celle-ci l va a payer les « maires » et diverse réunions de communautés, embaucher des « secrétaires » (pour faire quoi? ces communautés sont minuscules, pas de mairie, pas d’école,… ), et payer des personnes pour braquer les touristes (personnes qui feraient bien de ramasser les quelques détritus et arranger un peu les camps avant de demander de l’argent). Bref, un vrai microcosme politique. Dans le temps, le racket avait un peu plus de classe, il y avait des arcs et des flèches, quelques fusils, de l’action; maintenant, c’est sans aucun charme. Cela ne nous empèchent pas de profiter plainement du trek.
- technique de Nico pour pêcher la truite, la veste rouge flashy pour attirer le poisson (résultat, aucun poisson, ils doivent préférer le jaune)
Au milieu, le Siula Grande, la montagne à gravir impérativement avec un couteau pour couper la corde si un boulet se pendouille à l’autre extrêmité ( c’est la montagne de »La Mort suspendue », de Joe Simpson, livre et film cultes pour les non-connaisseurs).
Après un an de pâtes rapides, pain, et pique-niques assez simples, j’apprécie pleinement les repas concoctés par notre guide Miguel (truites pêchées dans les lagunes, escabeche de poulet, salades composées le midi, cancha, …).
Coté météo, c’est beau temps le matin, et quasi tous les jours, juste après être arrivés sous la tente mess, la pluie commence à tomber. Nous serons quand même pris sous la neige/grèle/pluie une après-midi.
Les sources chaudes à mi trek profitent pleinement à notre hygiène.
Le dernier jour, nous assisterons à la cuisson du pachamanca, viande et patates cuites aux pierres chaudes dans la terre.
Dernier jour, lever a 4heures, pour marcher tôt et prendre le bus local de retour (où je me ferait tirer mon appareil photo accroché a l’extérieur du sac, cela doit être un des racketteur du trek qui n’a pas aimé mon opposition et qui m’a suivi jusque là). C’est aussi ça le Pérou.
3- Pisco - comment ? – Pisco Sour
De retour à Huaraz, nous partons pour un sommet facile de la Cordillère Blanche, le Pisco (5760m, il est encore un peu trop tôt en saison pour les 6000).
Le refuge à 4600 n’est pas encore gardé, nous sommes la 2ème équipe de la saison à aller au sommet. Nous squattons les 10m2 du « refuge d’hivers ». Bon malgré quelques soucis cumulés ( rage de dents, rhume-bronchite, intestins en vrac, insomnies-apnées du sommeil), je parviens à me lever à 1h, et hop, 2h de marche sans de la moraine pourrie, et sur un glacier morainique. Cette maudite frontale BD (pour ne pas citer la marque) ne veut pas fonctionner, je marche à la lueur de la pleine lune. Puis, enfin le vrai glacier. Le recul glaciaire est particulièrement impressionnant dans cette zone montagneuse tropicale ( SVP, afin de préserver ces beaux itinéraires glaciaires, limitez vos émissions de CO2, en arrêtant de voyager en avion, en surveillant votre alimentation, …. cf le site manicore).
Ca caille sérieusement à partir de 5000 m, et je rajoute la grosse doudoune pour continuer. Pas de grosse difficulté, les crevasses sont bien bouchées, la neige est déjà bien ferme, pas encore de glace. Seuls les quelques pentes raides poussent notre mécanique respiratoire en surchauffe.
Panorama grandiose au sommet, et nous faisons des photos dans tous les sens.
Retour normalement prévu le lendemain, mais nous souhaitons redescendre le jour même. Miguel redescendra le lendemain avec le muletier et les affaires. Avec Lucio et Nicolas, nous cherchons un véhicule pour redescendre. Un taxi-break nous offre de la place… dans son coffre !! : près les grands espaces, nous passons une heure et demie à 3 recroquevillés dans un coffre sur une piste cahoteuse…
Western Europe also formed
ola … des photos aussi magnifique les unes que les autres …
j’ai une question bête comment fais tu pour recharger ton appareil photo … ?
les cols du Pérou ça donne franchement envie ! bon je ne vais pas me plaindre je découvre aussi de beaux endroits dans le grand nord, je suis au Québec !
la bise
Amélie
toujours en « balade », je vais profiter de ton voyage en remontant le temps car Odile vient juste de me parler de ce blog.
ils ont dû te prendre pour un géant les péruviens , très sympa la photo avec mini pouce.
hasta la vista !
Salut Ad,
Merci de nous faire partager tout ça, c’est grandiose.
J’ai appris un paquet de choses en suivant ton voyage.
Ton blog est passionnant, c’est une immense fenêtre sur le monde.
N’oublies pas de passer nous voir à ton retour, on t’amènagera une paillasse dehors pour ne pas que la transition soit trop dure!
Bise et merci.
Benjamin
Salut Adrien,
c’est Jill. Depuis très longtemps maintenant je souhaitais te recontacter ! Je suis toujours tes aventures ! Vraiment magnifique ce récit ! Quelles visions superbes de la nature
Bientôt le retour si je ne m’abuse… profite en encore à 2000 %.
J’écrirai un mail très bientôt (as-tu encore des news d’Elen ?:-) ) bis
Jill
Toujours aussi superbes ces photos ! Et le Nico en profite aussi après Olivier !
Hâte de voir vos bronzages de près. Le retour est pour bientôt, donc ?
Bises